Vous êtes un lecteur à haute voix expérimenté. Parmi toutes les lectures que vous ayez faite, quelle a été la plus mémorable ?
Ce n’est pas pour vous flatter, mais la lecture spectacle que nous avons faite à l’IMEC est un grand moment pour moi, pour nous peut-être. Le Steinway, l’acoustique, l’attention du public avaient une plénitude rare ! Christofer BJURSTRÖM au piano et Mickaël SEZNEC à la contrebasse se régalaient ! Nous avions « joué » des textes de Stüre DALHSTRôM : « JE PENSE SOUVENT A LOUIS FERDINAND CELINE » et un extrait de « LE GRAND BLONDINO ». J’entends quelquefois à la radio le groupe Blondino qui rend hommage à cet auteur. Marrant !
Aussi, lire devant l’auteur, est un grand moment ! Puisque nous sommes entre nous et les écrivains nordiques, j’ai lu quelques « Racontars Arctiques » en présence de Jorn RIEL. Joli public, l’auteur perplexe ! Les gens se marrent, forcément, et Riel répondant aux questions nombreuses, signe, à la fin, un de ses bouquins en notant, en français : « bonne lecture » !
Vous venez toujours en Normandie au mois de novembre pour le festival, vous n’en avez pas marre de la pluie ?
Je suis de Brest ! No comment ! J’ai, néanmoins, acheté un parapluie à Caen….
Si vous pouviez choisir une lecture à faire parmi toutes les œuvres nordiques et baltiques, laquelle choisiriez-vous ?
Je ne sais pas, et fais toujours confiance à ce qui m’est proposé par la direction du Festival !
Peut-être un polar… Vu la profusion de parutions…
Quel pays du nord voudriez-vous visiter ?
TOUS.
Quel est le texte que vous aimeriez ne jamais avoir à lire en public ?
Mein Kampf, ou ses avatars, car lire à haute voix et vomir c’est incompatible !
Est-ce que vous faites des cauchemars sur la perte de votre voix ?
Non, les cauchemars sont ceux des comédiens à qui l’on dit dans les coulisses d’un théâtre plein : « vas- y, c’est à toi ! » et qu’on se dit « mais on joue quoi ? ». Le public attend ! Cette angoisse réveille !
Sinon, bien sûr, se décontracter, pilules Homéovox et sirop Euphon, en cas de grand stress. Maintenant que vous me le dîtes, je vais me tracasser un peu pour la prochaine !