Comme chaque année, l’équipe du Festival Les Boréales partage ses coups de cœur ! Entre découvertes, émotions scéniques et moments inattendus, chacun y va de sa préférence — qu’il s’agisse d’un spectacle, d’un film, d’un concert ou d’une rencontre littéraire. Une belle manière de (re)découvrir le festival à travers les yeux de ceux qui le font vivre au quotidien.

Coups de coeur de Jérôme Rémy Directeur Artistique

• 2 classiques en majesté

Cette édition 2025 proposera 2 grands classiques du patrimoine culturel mondial. Un Nosferatu réinventé pour commencer. Le film muet de Murnau sera remis au goût du jour à travers une nouvelle composition musicale du compositeur estonien Tonis Kaumann. Le brillantissime chef Kaspar Mänd de Tallinn dirigera les musiciens de l’opéra orchestre de Normandie, accompagnés par les percussionnistes Edgars Vaivods et Dziugas Daugirda venus de Riga et Vilnius.

Un ciné-concert inédit en France pour un plateau franco-balte de premier plan. Immanquable.

Second classique avec la version toute personnelle de Macbeth donnée par le chorégraphe finlandais Tero Saarinen. Naviguant entre danse, théâtre et jonglerie, ce Macbeth est sans doute le plus beau spectacle des Boréales 2026. Une splendeur.

• Expositions Arno Rafael Minkkinen

C’est avec le festival Planches contact et Les Franciscaines de Deauville que Les Boréales collaborent cette année pour la première fois. Nous sommes heureux de retrouver notre fidèle ami Arno Minkkinen. Figure majeure de la photographie finlandaise, il exposera ses oeuvres emblématiques sur la plage de Deauville et participera à une exposition collective sur le thème de l’intimité aux Franciscaines avec de nouvelles images issues d’une résidence en Normandie en juin dernier.

• Fredrika Stahl avec l’opéra orchestre Normandie Rouen

A la  voix aérienne et lumineuse de la Suédoise Fredrika Stahl répondront les cordes et des cuivres de l’Opéra Orchestre Normandie Rouen pour une création unique, à la croisée de la pop, du jazz et du classique. Un concert d’exception, hors du temps, où la chanteuse et pianiste mêle grâce et intensité dans un dialogue envoûtant avec l’orchestre. Dirigé par le brillant chef Léo Warinsky et sublimé par les arrangements de Romain Didier, ce concert, qui sera proposé au 106 de Rouen et par le Big Band Café à la Comédie de Caen, sera un des temps forts de cette 33^e édition des Boréales.

Jérôme REMY directeur artistique

Coups de coeur de Rémy Carras Coordinateur

• Expositions lettones

Plongez dans l’univers visuel letton, terre d’images et de récits. L’installation d’Oskars Pavlovskis déploie des chimères de formes organiques et de visages-masques, entre réel et imaginaire. À ses côtés, le collectif Orbīta fait dialoguer poésie, dans une installation inédite où les mots deviennent matière et vibration. Le photographe Reinis Hofmanis, quant à lui, explore la tension entre urbanité et ruralité, documentant une utopie à Riga. Ensemble, ces expositions esquissent un portrait sensible de la Lettonie contemporaine : un pays de contrastes, de mémoire et de création.

• La musique d’Estonie

Nous ne soulignerons jamais assez le rôle de la musique dans l’histoire estonienne, des chorales traditionnelles à l’indépendance. Dans la création actuelle, deux artistes dénotent et trouvent leur place dans ce focus balte des Boréales. Hanakiv transforme le piano et les nappes ambient en paysages intérieurs, nourris par la nature de son pays et la trame londonienne. Le duo Puuluup, quant à lui, électrise la tradition : leur instrument ancien, la talharpa, devient le cœur d’un folk mutant, mi-tribal mi-électronique, où l’humour se mêle à la transe. Ils dessinent le portrait d’une Estonie inventive, audacieuse, qui fait dialoguer l’ancien et le contemporain.

• Le cinéma lituanien

Le cinéma venu de Lituanie s’impose cette année comme l’un des joyaux des Boréales. Derrière sa discrétion se cache une force tranquille : celle d’un regard lucide et poétique sur le monde. Entre mémoire post-soviétique, poésie du quotidien et quête d’identité, ces œuvres touchent par leur simplicité et leur sincérité. Un cinéma à la fois exigeant et accessible, qui nous rappelle que la république lituanienne est en passe de devenir un eldorado du cinéma européen.

Rémy Carras Coordinateur

Coups de coeur de Jérôme Peugnez Assistant de production

• Week-ends littéraires – Plonger dans les mots du Nord

Les week-ends littéraires me donnent l’occasion de découvrir des univers singuliers, comme ceux d’Auður Ava Ólafsdóttir et d’Elena Selena, avec ses livres pop-up toujours poétiques. Je suis également curieux de vivre la journée polar nordique entièrement consacrée à des autrices, qui offre un regard féminin et original sur le genre. C’est toujours un plaisir de rencontrer et d’échanger autour de la littérature nordique, dans une ambiance conviviale et passionnée.

• Arvo Pärt – La lumière d’Arvo Pärt

Je suis impatient de découvrir les événements autour d’Arvo Pärt. Magnificat, interprété par Vox Clamantis au Théâtre de Caen, promet un moment musical intense, tandis que La Maîtrise et La Scuola de Caen à l’église Notre-Dame de la Gloriette proposent une interprétation précieuse des œuvres sacrées. Ce sont des instants que j’ai vraiment envie de vivre. La musique d’Arvo Pärt, à la fois dépouillée et lumineuse, touche à quelque chose d’universel ; la ressentir en direct sera sans doute un moment rare.

• La fête (The Feast) – OKT Company – Quand la scène devient partage

Je souhaite aussi voir La fête (The Feast) présenté par la compagnie OKT. Ce spectacle innovant met en valeur la singularité de chacun sur scène et transforme les différences en force. Je suis curieux de vivre cette expérience puissante et sensible, qui promet d’émouvoir et de captiver. Ce genre de création, à la fois audacieuse et profondément humaine, incarne parfaitement l’esprit du festival : ouvert, bienveillant et toujours prêt à surprendre.