Pour cette nouvelle édition, Isabelle, pétillante stagiaire des Boréales, vous a concocté des interviews décalées des artistes de la programmation. Áslaug Rún Magnúsdóttir du groupe Samaris s’est prêtée au jeu des questions/réponses.
Vous êtes un trio atypique : Jófríður au chant, Áslaug à la clarinette et Þórður aux machines. Le résultat est étonnant, en parti grâce au rôle que joue la clarinette. Déjà croisée dans la pop de Grizzly Bear, ne serait-ce pas le nouvel instrument hype?
Haha, non je n’en suis pas sûre. Les gens ont toujours utilisé les instruments à vent dans leur musique, surtout la trompette et le saxophone, mais jamais en les mettant au premier plan. Cela marche très bien avec notre musique mais je ne suis pas certaine que ça devienne une mode. Et puis surtout, on est assez peu gracieux lorsque l’on souffle dans une clarinette pendant un long moment sans respirer dans un endroit où il fait chaud.
Vous avez choisi de mettre en musique des poèmes islandais du 19e siècle. Pourquoi ne pas avoir écrit vos propres textes ?
Nous avons essayé au début d’écrire nos paroles, mais nous étions trop paresseux. Un jour, alors que nous étions fatigués de chanter avec des “lalala”, nous avons trouvé un livre qui était une sélection de vieux poèmes islandais. On a essayé de chanter avec ces textes et ça à fonctionné ! Et puis comme nous aimons l’idée de ramener à la vie ces vieux poèmes, nous nous sommes lancés.
A l’écoute, votre musique se situe entre Bjork et Fever Ray. Vous confirmez ?
Nous écoutons tous Björk depuis que nous sommes enfants, donc elle nous a bien sûr beaucoup influencé. Après, quoi qu’il en soit, les gens ont souvent tendance à comparer toutes les chanteuses islandaises à Björk, ce qui peut se comprendre comme c’est elle qui a permis de faire connaître la musique islandaise et qu’elle est notre plus grande artiste.
Si votre musique était un lieu en Islande, se serait lequel ?
Drangsnes (googlisez-le)
Brennivin ou Calvados (alcool de pomme normand) ?
Doddi ou Pordur, comme vous l’appelez, aime le Brennivin, nous les filles nous sommes plus Vodka tonic, mais je suppose que ce n’est pas du calvados… Donc je pense que je vais choisir le Calvados. J’ai eu quelques mauvaises expériences avec le Brennivin… Vous devriez essayer.
Propos recueillis par Isabelle