Interview décalée d’Alan Lucien Øyen

Pour cette nouvelle édition, Isabelle, pétillante stagiaire des Boréales, vous a concocté des interviews décalées des artistes de la programmation. Alan Lucien Øyen s’est prêté au jeu des questions/réponses.

Alan est un prénom Breton. Est-ce que vous avez des origines celtes ?
Pas à ma connaissance, même si ma mère revendique un héritage des Iles Féroé. Mais sinon je suis norvégien à part entière, quoi que cela puisse signifier. Ma mère est une vraie anglophile, elle a donc pris un gros livre regroupant les prénoms chrétien, est Alan est le prénom sur lequel est tombé son doigt. Mon deuxième prénom Lucien était l’idée de mon père, qui lui est de son côté un vrai francophile… Plus tard mes parents ont appris qu’Alan était en fait le prénom qu’aurait eu ma mère si elle avait été un garçon.

Savez-vous danser le Madison ?
Non je ne sais pas danser le madison, et je ne suis même sûr de savoir ce que c’est. Mais un de mes rêves a toujours été d’apprendre le lindy hop. J’aime quand c’est lent et que les pas glissent sur le sol. J’aime aussi beaucoup danser le Charleston…

Beaucoup de personne n’aime pas danser parce qu’ils se sentent ridicules. Pouvez-vous leur donner un conseil ?
Je ne peux dire qu’une seule chose – Je sais exactement ce que vous ressentez ! Moi-même je ne sais jamais quoi faire sur une piste de danse et j’ai toujours admiré ceux qui se laissent porter par la musique sans réfléchir – je n’ai jamais eu ça en moi. En fait, ce qui m’a permis de m’accepter comme danseur et chorégraphe, c’est que d’une certaine manière nous avons le droit de ne pas être comme tout le monde sur une piste de danse.

De quelle création aimeriez-vous être l’auteur ?
C’est une question difficile ! Il y a tellement de créations géniales. Je suis un fan des pièces de théâtre et des films qui ont une vraie écriture. J’aime le talent de scénariste de Lars Noren – sa pièce « Time is our home » est une très, très bonne pièce. J’aurai aussi aimé écrire « Six degrees of separation » de John Guare. Je pense qu’Aaron Sorkins a également brillamment mis en scène son scénario dans « The social Network ». Mais le meilleur scénario a été écrit par Mankievitch en 1950 avec le film « Eve » – je l’aime tout simplement.

J’ai vu que vous suiviez la chanteuse Björk sur Twitter. Quelle est sa chanson que vous préférez ? Pourquoi ?
Björk est une artiste que j’associe avec mes jeunes années, quand j’avais 20 ans et que je suis tombé amoureux. C’est un français qui me l’a fait découvrir. Ma chanson préférée est probablement Cocoon, il y a, je crois une vraie intimité dans son travail. On se sent proche d’elle dans son côté bancal et magique. Sa musique est humaine.

Donnez nous trois raisons de vivre en Norvège.
C’est reposant – J’aime le silence qu’on y trouve.
La nature – Elle rend humble et amène à la réflexion.
La Culture – Pour l’instant (on vient juste de changer de gouvernement), nous avons une des meilleures politique de financement pour les arts, et la création dans le monde.

Propos recueillis par Isabelle

Partagez cet article :

Les commentaire sont fermés.