Laura Gustafsson – Interview décalée

Kirjailija Laura Gustafsson. // Kuva: Markus Sommers


Combien de tatouages avez-vous ?
Trois. Celui sur mon bras gauche interpelle souvent. On m’a plusieurs fois demandé si c’était un léopard, une panthère ou un autre félin. « Non. » « Okay. Alors c’est une division de cellules ? » Donc, afin d’éviter un tel processus intellectuel à tous, je vais vous révéler que le tatouage représente un morceau de la peau d’un phoque marbré du lac Saimao, une créature qui ne vit qu’autour d’un lac de Finlande. Avec une population d’à peine plus de 300 individus, il est extrêmement menacé et tend à devenir le symbole de la sauvegarde de l’environnement finlandais. (J’ai eu cette idée alors que je commençais à sortir avec un biologiste qui travaillait pour ce genre d’organisation.  Ça me semblait un bon moyen de l’impressionner. Et ça a marché.)

Si vous pouviez être une super héroïne, laquelle seriez-vous ? Wonderwoman, Catwoman, la Femme invisible, la Veuve noire…
Quand j’étais petite, Catwoman était mon modèle. Oh, attendez, c’est toujours le cas.  (D’ailleurs, vous avez déjà remarqué que la plupart des personnages féminins qui sont réellement intéressants et à qui vous voulez vous identifier sont soit des méchantes, soit des putes. Ou c’est juste moi et mes préférences…).

Vos photos de presse vous montrent sous pleins d’aspects différents. Quelle est la vraie couleur de vos cheveux ?
Je dis toujours à mon coiffeur (qui est aussi un super DJ) de ne pas leur donner un aspect naturel. Donc la question de la vérité n’est pas vraiment intéressante. En ce qui concerne les apparences, je suis toujours contente si on me prend pour une drag-queen.

Être traduit en français, est-ce important pour vous ?
Oui, bien sûr. Mais je crois aussi que c’est une très bonne chose pour le public français. En Finlande, nous avons une culture littéraire depuis environ 150 ans. Donc si vous voulez entrer en contact avec une culture primitive, au lieu d’aller visiter la Grotte de Lascaux, vous pouvez tout aussi bien lire un roman finlandais. Très pratique !

Est-ce qu’il y a un pays dans lequel vous rêvez d’être publié ?
Conte de Putes est en ce moment traduit en turc, ça devrait être intéressant. Le but du livre est d’écraser le patriarcat qui, bien sûr, et malheureusement, prend de plus en plus d’ampleur dans différentes parties du monde (y compris en Europe), donc je pense que mon agent a encore du boulot.

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